2003-2005 / 8RPIMA

2003 2005

Chef de corps :Colonel Didier BROUSSE

Le « 8 », un régiment détonant. 

Je n’étais pas un « enfant du 8 » et je le suis devenu par ma lettre de commandement du 07 juillet 2003. 

Durant les plus de vingt ans passés sous le béret amarante, j’ai eu la chance de servir dans la plupart des régiments « para colo ». Je me hasarderai donc à qualifier le 1er RPIMa de régiment« du geste parfait » ; le 2ème RPIMa est pour ma part « l’agrégateur d’expérience et de compétence » ; le 6ème RPIMa reste définitivement pour moi « l’enthousiasme de la jeunesse ». Mais quid du 8ème RPIMa ? Pour arriver à le cerner, il faut l’observer de l’extérieur et le vivre de l’intérieur. 

Mon premier rendez-vous avec lui a lieu en mars 2008, en Ex république yougoslave de Macédoine où se déploie, depuis plusieurs mois, la Force d'extraction des observateurs de l'OSCE dont fait partie le 8ème RPIMa. 

Quelques jours plus tôt à Kumanovo, à un jet de pierre de la frontière avec le Kosovo, le groupement de forces spéciales, dont j’étais le chef ops, était accueilli par le « 8 ». A ce moment là, j'étais bien loin de me douter que j'aurais un jour l'honneur de le commander. L’accueil du chef de corps, le colonel de Braquilanges, est chaleureux. Mais les marsouins parachutistes du 8ème RPIMa sont manifestement fatigués, usés par des mois de présence dans ce pays rude, dans une mission « d'ouverture de porte » qui a été très exigeante. Pourtant, la solidité de ce vieux régiment professionnalisé fait des merveilles et lui permet de remplir sa mission de QRF de manière exemplaire. 

Ma deuxième rencontre avec le « 8 » aura lieu en novembre 2002, près du village de Koro en République de Côte d’ivoire, au tout début de l’opération Licorne.  

Projetés a partir du Gabon, dès l'offensive des rebelles vers Abidjan, les hommes du « 8 » ont été engagés au plus loin dans le dispositif, une fois de plus dans une position délicate qui exige d'eux le plus grand professionnalisme. Cette fois-ci, c'est avec la plus grande attention que j'observe la 3ème compagnie du capitaine Benoît Lot, ayant été orienté sur l'éventuel commandement de ce régiment.  

Ce que je constate ne me déçoit pas : excellents contacts avec la population, dispositif cohérent, postes de combats judicieux, zones vie rustiques mais fonctionnelles, moral manifestement au plus haut. Une fois de plus le « grand 8 » est au rendez-vous de l'histoire militaire de notre pays, dans la plus pure tradition « colo ».  

6 octobre 2004 ; Kosovo. Cela fait maintenant un an que je commande le régiment. Une année d’entraînement intense qui m’a immergé dans une richesse humaine extraordinaire. Mais aujourd’hui les corolles vertes des parachutes de mes hommes se balancent sous mes pieds. Projeté par une opération aéroportée avant les élections provinciales de novembre 2004, sous haute tension, qui vont décider de l'avenir de cette région sous tutelle internationale, le « 8 » est à nouveau sur la brèche. Il a été désigné pour faire partie, avec deux autres bataillons Italien et allemand, des réserves stratégiques de l'OTAN qui seront engagées en renforcement du dispositif de la KFOR. La France propose à l'OTAN de parachuter le 8ème RPIMa pour démontrer son savoir-faire et témoigner de sa détermination. Le défi n'est pas mince, mais une fois de plus le régiment castrais va le relever avec panache et le chef de corps que je suis à ce moment-là, ressent alors la légitime fierté d'avoir participé à un saut opérationnel d'anthologie qui restera gravé dans les mémoires de tous et qui se rajoute à la longue liste des faits d'armes du « 8 ».   

Trois rendez-vous opérationnels différents dans trois contextes différents, mais toujours la même admiration pour des hommes et des femmes qui vont au bout de leur engagement au service des armes de la France. Finalement, parler du 8ème RPIMa et le qualifier n’est pas chose si aisée, tant ce régiment propose une synthèse de nos valeurs militaires et un équilibre ténu des qualités guerrières.  

Au confluent de l’esprit « colo », de l’agressivité des troupes aéroportés et de la cohésion… de la bande de « voleurs de poules » le « 8ème para de marine » est un régiment           attachant et détonant.

 

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samedi 1 novembre 2003

L'exercice Rastibel a commencé la nuit dernière. Quarante commandos ont été largués à 4 000 m d'altitude et se sont infiltrés. Cette vaste manœuvre militaire, orchestrée par la 11e brigade parachutiste de Toulouse (1), va se prolonger toute la semaine. Au menu, parachutage d'un millier d'hommes, débarquement à Saint-Hilaire-de-Riez et évacuation de civils... Le programme jour par jour.

Lundi. Les forces ennemies sautent sur la Vendée au lieu-dit la Brosse, non loin d'Apremont. La riposte ne se fait pas attendre. A 17 h et à 19 h 40, à Sainte-Gemme-la-Plaine, les paras descendent du ciel pour délivrer le territoire.

Mardi. A 16 h 45, les paras sautent sur l'aérodrome de La Roche-sur-Yon pour le délivrer. A la même Heure, un autre parachutage a lieu à Sainte-Gemme-la-Plaine.

Mercredi. Les ressortissants civils sont évacués vers l'aérodrome yonnais des Ajoncs. Un repas leur est servi et ils passent la nuit sous la tente. De 3 h à 10 h du matin, des blindés sont débarqués sur la plage de Saint-Hilaire-de-Riez, appuyés par des hélicoptères. La colonne progresse ensuite vers le Mont des Alouettes.

Jeudi. Dans la matinée, évacuation de 200 civils en avion militaire. Dans la journée : raid des blindés, de La Roche-sur-Yon au Mont des Alouettes, opérations héliportées et actions militaires dans la région des Herbiers.

Vendredi. Dernière évacuation de ressortissants. Contre-attaque de l'ennemi sur la nationale 160 et fin de l'opération au Mont des Alouettes. Fin de l'exercice Rastibel.

Implication de la population. L'exercice Rastibel souhaite impliquer au maximum la population civile. Plus de 2 000 personnes se sont portées volontaires pour jouer le rôle de ressortissants. D'autre part, les organisateurs demandent aux personnes qui, ce week-end, apercevraient un des commandos parachutistes censés être infiltrés d'appeler la gendarmerie.

La 11e brigade parachutiste compte dans ses rangs des régiments d'élite comme le 2e REP et  le 8e RPIMA. 

Info Le SmartActive Café

 

OAP DETERMINED COMMITMENT  KOSOVO 2004

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