1975-1977 / 8RPIMA

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Chef de corps : Colonel Maurice SCHMITT

Le 16 juillet 1975, le général Caillaud m’a confié le commandement du 8e RPIMa dans la cour du quartier Fayolle. 

Pendant les deux années que j’ai passé à la tête du régiment, la France n’a pas eu de crise grave à gérer même si le Tchad demande déjà son attention. 

Au Tchad précisément, le 8 ne fut pourtant pas loin d’intervenir après la prise en otage de Madame Claustre et l’assassinat du chef de bataillon Galopin. 

Confiée au général Le Borgne, commandant la 11e DP, l’opération était prête. Le 8e RPIMa et le 2e REP en constituaient les éléments terrestres essentiels. 

Si la perspective de cet engagement nous captivait mes capitaines et moi, en étudiant les cartes du Tibesti, je me demandais comment nous allions récupérer la prisonnière et surtout la récupérer vivante. Avec le recul du temps, je me dis qu’il fut alors sage de chercher une autre voie pour libérer l’imprudente « touriste », même si je regrette encore de ne pas avoir participé comme chef de corps à une opération d’une certaine envergure. 

En 1975, la professionnalisation du 8 décidée en 1970 n’était pas achevée. Il manquait une centaine d’engagés et deux ans plus tard le plein des effectifs était à peine obtenu. 

Plusieurs raisons expliquaient ce délai. 

En 1975 la France ne comptait que 500000 chômeurs, les engagés volontaires étaient mal payés et l’on commençait seulement à entreprendre les travaux nécessaires pour leur assurer un logement décent et à se préoccuper de celui de leur famille, les aventures hors de France étaient rares. Enfin on subissait encore les séquelles des évènements de 1968. L’armée n’était pas très populaire. La désinformation sévissait pour ne pas dire la calomnie. Ne lisait-on pas sur certains tracts qu’il pouvait y avoir 7% de perte à l’instruction ! 

Les cadres et les amis du 8 se dépensaient sans compter pour faire connaître le régiment, pour que les parachutistes du 8 se sentent valorisés et pour que les mentalités évoluent. 

Plusieurs actions furent conduites dans ce sens. 

En 1976 le régiment fournit l’essentiel du spectacle lors des « nuits de l’armée » présentées par Yves Mourousi. Pour la première fois, le chant du 8, récemment écrit et mis en musique par André Galabru au château de Montgey chez maître Bouyssou, est exécuté devant le tout Paris avant de l’être devant tous les Français lors de la Saint Michel 1976 que Yves Mourousi présente en direct du terrain du Causse lors de son émission de 13 heures. Les candidatures à l’engagement doublent dans les trois mois qui suivent. Dans un autre registre la commémoration de Diên Biên Phu dans la ferveur et la sobriété rend hommage aux parachutistes du 8e choc morts pendant cette bataille et établit un lien entre les jeunes engagés et l’histoire de leur régiment. Enfin sous l’impulsion du chef de bataillon Tommasi, l’association des anciens du 8 voit le jour cette même année 1976. 

Au total, lors d’un colloque sur les armées professionnelles tenu à Sorèze en juillet 1977, j’ai pu en fin d’exposé dire à mon auditoire que s’il m’avait fallu, durant ces deux années, conduire au feu mes parachutistes, j’aurais eu en mes cadres et en mes hommes la même confiance que le capitaine Tourret commandant le 8 à Diên Biên Phu où le régiment a laissé plus de deux cent tués en se battant jusqu’au bout. 

 

Commandant en second : Lieutenant-colonel Jean-Claude GAUTIER

Chef du BEI : Chef de bataillon Daniel ROUDEILLAC

1Cie : Capitaine Michel RAGUEZ 1976 ,Capitaine Robert MEILLE 1977

2Cie : Capitaine Pierre BEAUFILS

3 Cie :Capitaine Jean-Paul RAFFENNE 1976 ,Capitaine Robert LORREYTE 1977

4 Cie : Capitaine Jean-Marc DUBUT 1976, Capitaine Michel STOUFF 1977

CA : Capitaine André MEUNIER

CCS : Capitaine Jean-François RIVAT

CB : Capitaine Eugène RISDORFER DE ISSDENTZI

11 Cie : Capitaine Michel COLIN

 

Sans titre 5

ALLO ANCRE ICI DRAGON

Pour les consulter cliquez sur la couverture

62  72 N8 1976

N9 debut 1977  N10 mars a juillet 1977

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album 1974-1976 (e-monsite.com)

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